Myvatn se situe au Nord Est de l'Islande, dans cette zone si favorable pour la pêche des salmonidés. Cette rivière est considérée par beaucoup de pêcheurs comme étant la meilleure rivière à truite du monde entier.
En plus d'être plaisante à pêcher, Laxá de Myvatn produit environ 5000 truites chaque saison ! Beaucoup d'entre elles ont un poids compris entre 2 kg et 3 kg, mais il arrive fréquemment de prendre des truites plus grosse, jusqu'à 7 kg. Le lodge est agréable et grand, et répondra à tous vos besoins.
En raison d'une forte demande auprès des pêcheurs, du monde entier cette rivière est réservée longtemps en avance. Veuillez nous prévenir au plus vite si vous voulez tenter votre chance avec les belles truites de Myvatn.
Découverte d’une rivière: la Laxa in Myvatn
Nul besoin de faire vingt heures d’avion et d’aller en Nouvelle-Zélande pour prendre en sèche ou en nymphe des farios de 3 à 8 livres. A trois heures de vol de Paris, les truites sauvages et natives de la Laxa vous attendent….
De l’immense lac de Myvatn oû elle prend naissance dans le Nord-Est de l’Islande, jusqu’à l’océan glacial arctique, la Laxa court sur une soixantaine de kilomètres dans un décor de Génèse de début de la Création. N’oublions pas que l’île découverte au X eme siècle par les Vikings n’est vieille que de vingt millions d’année contre deux à quatre milliards d’années pour la plupart des terres émergées, que les dinosaures ont disparu il y a soixante millions d’années et que dans cette région de Myvatn, tous les dix ans en moyenne, un volcan se réveille pour rappeler aux Islandais que leur pays est à « géologie éminemment variable ». En aval des chutes infranchissables de Bruarfossar (faille héritée d’un tremblement de terre ) la Laxa est connue sous le nom de Big Laxa et considérée comme une des meilleures rivières à saumons du monde. En amont des chutes et jusqu’au lac de Myvatn, elle est probablement la meilleure rivière à grosses truites fario sauvages de l'hémisphère Nord.
Un véritable système: En fait, plus qu’une grande rivière, c’est un véritable système hydraulique très diversifié qu’il faut considérer. Dès sa sortie de l'immense lac de Myvatn, lui-même serti au milieu d’un incroyable paysage lunaire, elle se divise en de très nombreux bras qui coulent tout d’abord au milieu d'austères champs de lave et de petits volcans encore actifs. Nous sommes là dans le Parc National des Geysers, et le dépaysement est garanti : fumerolles, mares de boue en ébullition, jets de vapeur, laves fumantes, résurgences de sources chaudes sont partout. Plus en aval, les différents bras de la Laxa s’engagent dans des petits canyons verdoyants puis se rejoignent sur quelques centaines de mètres, pour se séparer de nouveau, offrant d’immenses parcours de pêche extraordinairement variés. Sur une distance de quelques deux ou trois kilomètres, vous aurez tour à tour l’impression de pêcher un gros ruisseau de l’Aubrac, un très puissant et torrentueux gave pyrénéen, un calme chalk-stream normand et même par endroit de vous retrouver sur un immense flat à bonefish, dont le sable blanc corallien aurait fait place au sable noir que l’érosion a arraché aux flancs des volcans environnants. Les jours sans vents vous y verrez lors de massives éclosions de simulidés et de chironomes, les dorsales et caudales des truites qui s’y agitent en surface exactement comme le font les nageoires des bonefish sur un flat des Bahamas ou des Jardins de la Reine. Mais la comparaison ne s’arrête pas là, car si vous avez bien présenté une petite émergente dans la pellicule, dès le ferrage les truites de la Laxa vous montreront que question démarrage, elles n’ont rien à envier aux « fantômes des flats » et vous arracheront plusieurs dizaines de mètres de backing d’une seule traite. Il est vrai que sur ces immenses « mortes » de plusieurs hectares, mais profondes de quelques dizaines de centimètres seulement, les poissons n’ont d’autre ressource que de filer à toutes nageoires le plus loin possible du pêcheur. Quand les poissons n’y sont pas actifs, ces « flats » sont assez difficiles à « lire ».
Les guides y sont d’un précieux secours.
Un guide connaissant bien la rivière vous y sera d’un précieux secours pour vous indiquer sur ces noires platitudes, les cassures et failles qui brisent la monotonie du plateau de lave et où il vous faudra animer vos nymphes ou vos streamers. Mais, même en dehors de ces biotopes très inhabituels, le dédale de bras, de chemins qui longent la rivière, de raccourcis à travers les champs de lave, nécessitent les services d’un guide. Sur ces fonds sombres, lui seul connaîtra la coulée de lave à emprunter, quelquefois large d’un mètre à peine, qui vous permettra en le suivant pas à pas, de traverser sans encombre en wading le cours de la Laxa pour accéder à une île, à l’aval de laquelle les grosses truites pensaient ne pas être dérangées par d’autres bipèdes que les canards. Si en même temps que pêcheur à la mouche, vous êtes féru ou simplement amateur d’ornithologie, les spécialistes de cette science, vous diront que nulle part ailleurs dans l’hémisphère Nord, vous ne pourrez observer autant d’espèces différentes d’anatidés (oies, cygnes et canards) que sur le lac de Myvatn et les bords de la Laxa. En effet pendant le court été arctique plus d’une cinquantaine d’espèce d’anatidés dit du Paléarctique occidental (Zone allant du Groënland à la Sibérie) viennent nicher dans cette région, attirées par le micro-climat dû aux geysers et l’abondance d’insectes dont pourront se régaler leurs oisillons après l’éclosion. Lancer une mouche alors que des escadrilles d’oies, de canards de toutes espèces (y compris le rarissime Garrot à œil d’or), de cygnes sauvages et de milliers d’échassiers décollent ou se posent dans d’immenses bruissements de centaines d’ailes, à chaque détour de la rivière, est un spectacle inoubliable.
A la sortie du lac de Myvatn et sur une vingtaine de kilomètres, la Laxa est divisée
en 8 parcours, chacun réservé à deux cannes au maximum. Un système de rotation matin et soir permet en quatre jours de pêcher l’ensemble des parcours. Sur ce secteur dit de Myvatnssveit, il est très fortement conseillé de réserver le plus tôt possible en saison. L’année dernière Il s’y est pris environ 5500 truites de plus de 40 cm, soit une moyenne d’environ 7 ou 8 grosses farios par pêcheur et par jour. Le poids moyen des truites y est de 2/3 livres et les poissons du double de ce poids y sont fréquents. Il est autorisé d’y conserver 6 truites de plus de 40 cm par jour, contre vingt il y a encore six ans, quand la pêche au ver et au lancer étaient encore autorisées. A l’époque, les pêcheurs islandais ne faisaient pas de cadeau aux poissons mais les biologistes de l’Institut des Pêcheries m’ont dit que malgré ces forts prélévements , les populations se maintenaient d’années en années….La richesse du biotope est telle que la croissance des truites y est probablement unique en Europe, avoisinant le kilo à trois ans.
Des truites de 5 kg capturées à la mouche.
De nombreuses résurgences d'eau chaude dans le fond du lac, maintiennent même au coeur de l'hiver, les températures à un optimum thermique de 10 à 12 °c et les éclosions d'insectes, éphémères, trichoptéres, perlides, mais également de simulidés et de moustiques y ont lieu même au coeur de l'hiver et y sont phénoménales en été. Quand la pêche au lancer et aux appâts naturels (gros vers surtout) était autorisé sur ce parcours, des truites 6 à 8 kg y étaient capturées tous les ans, en début de saison. A la mouche, il est plus difficile de faire mordre et surtout de tenir ces monstres, mais tous les ans des truites de plus de 5 kg sont capturées au streamer ou en utilisant de grosses imitations de nymphes de perlides. Le record l’année dernière a été établi par un pêcheur italien avec une truite de 6 kg 300 prise au streamer. Dans la salle à manger du lodge, une tradition veut qu’on expose, découpés dans une planchette de bois, les contours des gros poissons capturés sur le parcours, avec le nom du pêcheur, de la mouche et du pool…On se prend ainsi à rêver de poissons records en prenant son petit déjeuner.
Mais, revers de la médaille de cette extraordinaire richesse du biotope, à partir de la fin juin et tout au long des mois de juillet et d’aout, les jours ou les moments de la journée sans vent , le pêcheur devra affronter sur les bords de la Laxa de véritables nuages denses de simulidés et même de culicidés (moustiques) qui faute d’un bon « repellent » et même d’un « heaume » anti-moustique peuvent rendre la pêche infernale. Même s’ils ne piquent pas systématiquement, les simulies sont quelquefois présents en essaims si denses sur les bords de la rivière qu’il est impossible de parler à un partenaire sans en avaler trois ou quatre chaque fois que vous ouvrez la bouche, ce qui quand on n’est pas truite est fort désagréable. Mis à part ce désagrément, je ne connais pas dans le monde de rivière aussi splendide et variée à pêcher et où le poids moyen des truites soit aussi élevé, que la Laxa in Myvatn.
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